« Que votre cœur ne soit pas bouleversé. »
Le calendrier liturgique nous propose cette année de faire mémoire des défunts le jour de la Résurrection du Christ.
L’Évangile du jour est tiré du dernier enseignement que Jésus donne après la sainte Cène, avant d’être arrêté au jardin des Oliviers.
Au moment de quitter ses disciples pour se laisser livrer et vivre sa Passion, Jésus laisse à ses apôtres ses ultimes paroles et le mémorial eucharistique. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » ; « Ceci est mon corps livré pour la rémission des péchés » ; « Faites ceci en mémoire de moi ». Ainsi pourrait se résumer l’essentiel de l’héritage que le maître laisse à ses disciples avant de partir.
Il leur fait aussi deux promesses : celle de revenir les chercher pour les emmener auprès de lui dans son Royaume, et celle de leur envoyer, en attendant sa venue, l’Esprit promis à Moïse (Nb. 11) et aux prophètes (Ez. 36-37) et annoncé par Jean-Baptiste.
La Parole de Jésus et des prophètes, le mémorial eucharistique, le don de l’Esprit Saint et des frères à aimer : On ne peut pas dire que Jésus nous laisse sans rien pour tenir.
Mais il nous prévient. Avec ce précieux bagage, il y a un chemin à parcourir. Le chemin de l’existence humaine sur cette terre. Mais un chemin pour aller où ? Le chemin lui-même est le but et la récompense. C’est sur cette route, comme à Emmaüs (Lc.24), que le Christ ressuscité nous rejoint. Nous le reconnaissons quand nous voulons bien le laisser nous expliquer les Écritures, quand nous l’invitons à entrer dans notre maison et à rompre le pain. Ce chemin, nos défunts l’ont vécu, chacun à leur manière, unique et singulière. Et au terme du nôtre, nous les rejoindrons pour former enfin une communion d’amour éternel.
Père Arnaud Gautier, vicaire




