Laudato Si

A l’occasion du 10ème anniversaire de l’encyclique du Pape François « Laudato si », le pape Léon XIV a délivré un message le 1er septembre. Devant l’urgence de la situation écologique mondiale et devant l’insuffisance des efforts fournis pour enrayer des processus destructeurs du cosmos et des sociétés humaines, le pape lance un appel : « Il est temps de passer des paroles aux actes ».  L’encyclique reste pleinement d’actualité. C’est un texte accessible, mais assez long. J’en ai fait un résumé de 24 pages que je tiendrai disponible au secrétariat. C’est texte stimulant, pour que chacun fasse sa part, si modeste soit-elle. C’est un texte qui est nourrit par une espérance au-delà des résolutions humaines. Nous ne sommes pas seuls. Le Créateur et Sauveur est au cœur de l’humanité. A nous de lui ouvrir les portes de notre cœur et de notre intelligence pour se laisser instruire par la Sagesse de sa Parole. Elle seule renouvelle notre façon de penser pour comprendre ce qui est bon et juste, ce qui plait au Seigneur, ce qui est conforme à sa volonté d’amour et de paix.

Le propos du Pape François dans son encyclique n’est pas de proposer des solutions écologiques à un problème écologique. En partant de constats très concrets, il élucide les fondements anthropologiques et sociétaux de la crise comme étant ceux d’une société plutôt que d’une planète. Loin d’imposer une solution économique, il offre la perspective d’un changement de culture, d’un nouveau style de vie fondé sur ce qu’est l’homme dans toutes les dimensions de son être. La motivation forte nécessaire à ce changement personnel et communautaire doit se trouver à la source même de son intériorité et pas seulement dans l’urgence immédiate. Ce changement va rencontrer des résistances vigoureuses et d’abord en soi-même. Elles vont nous surprendre, tellement les habitudes consuméristes et utilitaristes des rapports humains et avec la nature, sont enracinées en nous. Mais le Pape a confiance en l’homme, en ses éducateurs, et surtout en la grâce de Dieu … Notre attitude envers la vulnérabilité du frère, qu’il soit enfant, vieillard, malade ou handicapé va être, selon lui, le lieu privilégié de l’apprentissage de ce changement de comportement. Tout est lié. Notre relation à Dieu, au frère, à la nature fait un tout.

 

Père Arnaud Gautier, vicaire